La Bellone est un lieu circulant qui œuvre chaque jour à son propre décentrement. Si on devait en saisir le cœur, on y trouverait la dramaturgie, ou plutôt : la diversité des pratiques dramaturgiques.

Elle propose :

fonction de dramaturge

La fonction de dramaturge est incontournable dans le secteur des arts de la scène et pourtant très peu de lieux ou de financements lui sont consacrés, que ce soit pour la pratique ou la recherche. À quoi sert un·e dramaturge ? Pourquoi faire appel à un·e dramaturge ? 

Les pratiques dramaturgiques, comme elles sont envisagées à La Bellone, sont des pratiques empiriques du dialogue et de l’expérimentation. Celles-ci sont nourries d’expériences et de références variées, moins pour s’attacher à une autorité intellectuelle que pour affiner une sensibilité aux gestes artistiques.

La fonction de la dramaturgie est alors de déplier les questions qui émergent lors de la création d’une œuvre ou de veiller au bon déroulement d’un processus collectif. Chaque dramaturge possède ses méthodes propres et ses points d’attention privilégiés. Son expertise se construit à travers un parcours empirique, en dialogue constant avec le contexte du projet, les demandes et attentes de l’équipe, les besoins de la création.

Le·a dramaturge ne donne pas de conseils artistiques ni de leçons théoriques, mais accompagne un processus de création en ouvrant des questions avec les artistes, en proposant éventuellement des ressources et références. La dramaturgie en ce sens est une pratique de la conversation et mise en circulation des visions, des idées et des besoins. Elle pose un regard sur ce qui s’écrit pendant la création, propose des stratégies formelles, des lectures possibles de ce qui se passe sur le plateau, pour mieux les souligner ou les transformer, selon les intentions de l’artiste.

dramaturges associé·es

Adeline Rosenstein* / elle

Adeline Rosenstein est metteure en scène, comédienne et documentariste allemande, née en 1971. Elle a grandi à Genève et s'est formée au théâtre, au clown et à la mise en scène à l'école Ernst Busch à Berlin. Elle a également étudié à Jérusalem et a travaillé entre Buenos Aires, Berlin et Bruxelles. Depuis le début des années 2000, elle développe un travail d'écriture documentaire théâtrale, se confrontant à des questions de société et d'Histoire. Parmi ses créations, on peut notamment citer « Décris-ravage », une fresque théâtrale qui raconte l'histoire de la Question de Palestine.

Hanna El Fakir* / elle 

Hanna El Fakir est dramaturge et collaboratrice artistique pour le théâtre et la danse, autrice et réalisatrice de radio. En 2024-2025, elle accompagne les créations des chorégraphes Mercedes Dassy et Marcos Arriola et des metteur·euse·s en scène Salim Djaferi et Marie Devroux. Elle collabore également comme réalisatrice sonore avec Adeline Rosenstein. En qualité de dramaturge, elle mène des missions auprès des bureaux de production A.M.A. et Entropie. Récemment, elle a été assistante artistique des créations du chorégraphe Serge Aimé Coulibaly et productrice auprès de nombreuses structures européennes et africaines. Elle compose et interprète également dans le duo punk-décalé BICH depuis 2022.

Léa Tarral* / elle

Léa Tarral envisage la dramaturgie comme une pratique relationnelle et un rapport au monde. Diplomée en esthétique de l’art et en dramaturgie (UCL), elle accompagne artistes et collectifs en France et en Belgique, principalement dans le champ du théâtre et de la performance. Depuis dix ans, elle collabore avec Judith Longuet-Marx au théâtre puis au cinéma. Elles tournent leur premier film, Du Pain et des Jeux, en 2024. Depuis 2019, elle porte avec le collectif 3e Vague un travail sur l'écologie politique dans le secteur culturel. Elle a co-fondé deux groupes de travail bruxellois :  « VISIONS SUPERS » sur les pratiques dramaturgiques et les Monthly Sessions. 

Lily Brieu Nguyen* / Iel

Lily Brieu Nguyen est un·e artiste chorégraphique basé·e entre la France et la Belgique, s'intéressant aux formes interdisciplinaires, aux questions sur l'appropriation culturelle et la décolonisation. Diplômé·e du CNSMD de Lyon en danse contemporaine en 2018, iel co-crée la Compagnie iel la même année, investissant une réflexion sur les stéréotypes de genre. Après un master STUDIOS à P.A.R.T.S jusqu'en 2021, iel développe sa pratique avec Stanley Ollivier et David Zambrano. À partir de 2022, Lily développe les « Catfish Dansé », solos d'improvisation présentés dans les lieux alternatifs bruxellois. En 2024, iel travaille comme interprète avec Katerina Andreou et comme dramaturge avec Soa Ratsifandrihana.

Marie Umuhoza* / elle

Marie Umuhoza est productrice, créative et multidisciplinaire. Elle explore les intersectionnalités propres à ses expériences personnelles dans la création et le partage des cultures. Coordinatrice et programmatrice du Decoratelier depuis 2020, elle navigue dans le paysage artistique bruxellois, européen et afro-diasporique. Associée à la plateforme nomadique Gouvernement, elle initie des dialogues avec des artistes émergents. Depuis 2023, elle rejoint les dramaturges associé·es de la La Bellone et devient co-directrice artistique du festival pluridisciplinaire Africa is/in the Future*.

journée de réflexion

Chaque année, la Bellone organise une journée de réflexion autour de la dramaturgie.

Depuis 10 ans, ces journées ont permises un travail de défrichage et de diffusion de pratiques, en complémentarité avec les séminaires, les résidences dramaturgie et les publications.

À présent, ces journées s’intéressent aux conditions d’exercice des métiers de la dramaturgie, sur ses différents écosystèmes institutionnels et informels, sur la formation ou encore sur les différentes approches et méthodologies et les manières de les partager.

En 2025, nous inaugurons notre première journée de réflexion en lien avec les pratiques dramaturgiques : La dramaturgie s’apprend-elle / La dramaturgie s’enseigne-t-elle ?*

Les pratiques dramaturgiques ont connu un essor significatif dans l’espace belge francophone ces dix dernières années, que ce soit au sein des équipes de création, dans le personnel des lieux de création ou dans les formations de l’enseignement supérieur artistique ou universitaire. De plus en plus de distributions de spectacles mentionnent la présence d’un·e ou plusieurs collaborateur·rices à la dramaturgie, parfois selon des modalités et des libellés très variés ; les grandes maison de théâtre ou de danse se dotent d’un·e ou plusieurs dramaturges permanent·es ou tournant·es ; les cursus intègrent de plus en plus la dramaturgie dans les apprentissages selon des approches ou des traditions parfois très différentes en fonction des contextes. 

Pourtant, on peine encore à déceler des formations spécifiquement dédiées à l’apprentissage de ce métier, hormis quelques initiatives portées par des lieux ou des formations interuniversitaires somme toute assez discrètes. La plupart des praticien·nes qui se désignent elleux-mêmes comme dramaturges confient le plus souvent être arrivé·es à ce métier par de nombreux détours, souvent au hasard des rencontres et de collaborations évolutives. 

Quel est le paysage actuel de l’enseignement de la dramaturgie en FWB ? Quelle est la place de la dramaturgie dans les cursus artistiques en ESA et dans les masters universitaires ? Comment se pense la pratique dramaturgique dans ces différents contextes, selon quelles traditions, quelles méthodologies, quels partis pris ?

cycle annuel de séminaires dramaturgiques

Chaque année, La Bellone propose un cycle de séminaires pour les personnes ayant une pratique de la dramaturgie ou souhaitant la développer, l’affiner, l’augmenter, l’enrichir.

Ce cycle accueille des dramaturges aux pratiques les plus variées possibles de sorte à couvrir des enjeux disciplinaires et thématiques différents.

Chaque séminaire a lieu sur cinq jours. Il est guidé par un·e dramaturge invité·e à partager une partie de sa démarche et qui servira de base pour une mise en commun des recherches et préoccupations des différentes personnes composant le groupe. L’objectif des séminaires n’est pas de théoriser la dramaturgie ou d’en transmettre une histoire, mais plutôt de permettre à chacun·e de situer sa pratique dans le paysage dramaturgique contemporain, ancré donc dans un contexte socio-historique spécifique, et de mieux définir la singularité de ses propres méthodes ou points d’attention. 

La participation aux quatre modules du cycle n’est pas obligatoire. En revanche, les personnes inscrites s’engagent à être là pour l’intégralité du ou des modules choisis.

Les séminaires s’adressent à toute personne ayant une expérience de dramaturge, débutante ou confirmée. Le nombre de participant·es par module est fixé à 12-15 personnes maximum. 

Prochain appel à candidature* 

Tous les séminaires ont été documentés via une bibliographie, une captation audio et/ou une synthèse écrite.

répertoire de dramaturges

Si vous êtes dramaturge aujourd'hui, n'hésitez pas à nous contacter à documentation@bellone.be pour nous faire connaître vos pratiques et vous inscrire dans notre répertoire.

petite bibliothèque de dramaturgie

Cliquez pour un aperçu sommaire des ouvrages faisant partie de notre petite bibliothèque ou contactez Elizabeth ou Arnaud via documentation@bellone.be pour venir consulter les ouvrages sur place.

réseau européen

Dance & Dramaturgy European Network (D&D EU) 

Un parcours de résidences en danse & dramaturgie entre 4 lieux en Europe depuis 2020. Initié par le Théâtre Sévelin 36 à Lausanne (CH), La Bellone à Bruxelles (BE), Bora Bora (DK), et Operaestate – centro per la scena contemporeana à Bassano del Grappa (IT), le projet de Réseau européen d’accompagnement dramaturgique pour chorégraphes et dramaturges vise à créer un réseau international, soutenir de manière approfondie le travail des artistes à mi-chemin professionnel et accroître leur réseau. 

Le projet a été entièrement revu en 2025 et le nouveau format du programme s’appelle Dance & Dramaturgy European Network : Relations in Practice.

Dès 2025, le nouveau dispositif propose un parcours de résidences évolutif en dramaturgie et danse en forme de modules structurés de recherche artistique, théorique et pratique dans une cohorte de quatre artistes (dramaturges et danseur·euse·x·s chorégraphes) à mi-chemin de leurs carrières respectives. Nous souhaitons accompagner l’éclosion de la relation danse-dramaturgie par la montée en compétences artistiques des talents, pour ouvrir les perspectives artistiques, tout en renforçant l’écosystème professionnel dans lequel les artistes évoluent.  

Pour D&D EU 2025, nous avons repensé la dramaturgie même du programme pour créer un parcours de résidences sous forme de modules intensifs. Bien plus qu’une simple proposition de « tourisme de résidences », et plutôt que de proposer un dispositif qui accompagne la production d’une création chorégraphique avec suivi ponctuel d’un·ex dramaturge « imposé·e » lors des « résidences de création », nous avons souhaité créer un groupe ou cohorte d’artistes internationaux·ales (2 chorégraphes et 2 dramaturges) qui se rencontreront lors des résidences autour des modules et contenus développés et menés spécifiquement pour D&D EU par un dramaturge consultant de renom international.

Les temps de résidence sont donc des opportunités de découvertes et de sensibilisations autour des approches différentes en dramaturgie et danse, pour développer et approfondir les trajectoires des artistes (apprentissage par les pairs). Une attention particulière sera portée sur la dynamique du groupe via des discussions critiques sur leurs pratiques, méthodes et connaissances chorégraphiques, modules et liste de références et de lectures recommandées sur les bases théoriques et pratiques en danse & dramaturgie lors des semaines de résidence en commun, ateliers collectifs, coachings personnalisés et forums de discussion offerts par le nouveau programme.
Kylie Walters, directrice du Théâtre Sévelin 36

Le dramaturge de danse Thomas Schaupp* coordonne et accompagne le programme, proposant des contenus et outils de partage et de pensée critique. 

Les artistes 2025 sont Mamu Tshi* – chorégraphe /danseuse CH, Sophia Mage*, – chorégraphe/danseuse DK, et les dramaturges Hanna El Fakir* – dramaturge BE , Greta Pieropan* – dramaturge IT. 

Les artistes belges qui ont bénéficié de résidences depuis la création du réseau : Lorenzo De Angelis* (2020), Jonathan Schatz* (2021), Habib Ben Tanfous* (2022), Stéphanie Auberville* (2023). 

Les artistes étrangers accueilli·e·xs à La Bellone depuis la création du réseau : Masako Matsushita* (2020 - IT), Marc Oosterhoff* (2020- CH), Géraldine Chollet* (2021-CH), Sarah Bucher* & Victor Poltier*  (2022-CH), Elena Sgarbossa* (2022-IT), Clara Delorme* (2023-CH), Amalia Kasakove* & Anna Lea Ourø Jensen (2024- DK) 

textes-ressources

À l’issue de chacune des résidences de pratique dramaturgique*, des textes sont produits par les résident·es et mis en ligne pour faire trace d’une pratique singulière. D’autres textes ou publications sont produits à La Bellone pour témoigner d’une réflexion permanente sur la dramaturgie et ce que peut être un lieu qui lui est dédié. C’est ce corpus de textes qui est présenté ci-dessous.

Vers l’œuvre (2019) de Caroline Godart

Dans son travail dramaturgique, tout comme dans sa pratique de l’analyse littéraire et philosophique, Caroline Godart se dirige vers le texte ou la création en cours : l’enjeu pour elle n’est pas d’imposer une vision de ce que devrait être l'œuvre mais, au contraire, de s’ouvrir aux possibles qu’elle déploie et de la mettre en rapport, si nécessaire, avec des textes, des concepts, des histoires susceptibles de la nourrir. Au cours de sa résidence pratique dramaturgique à La Bellone qui a eu lieu tout au long de la saison 2018-2019, elle a mis à l’étude sa pratique de dramaturge et a écrit le texte intitulé « Vers l’œuvre » qui en relève les fondements

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La Bellone : que peut être une dramaturgie institutionnelle ? (2020) de Camille Louis

Camille Louis a été dramaturge associée à La Bellone de 2016 à 2019. Tout au long de son engagement au sein de notre institution, elle a été complice de Mylène Lauzon dans l’expérimentation des dispositifs dramaturgiques conçus et mis en place au fil des années. Ses réflexions en tant que philosophe et dramaturge sur les pratiques dramaturgiques actuelles, notamment au sein des institutions, et son expérience intime du projet de La Bellone l’ont conduite à la rédaction d’un texte qui permet de saisir les profondeurs et la complexité des préoccupations dramaturgiques incessamment en cours au sein de notre maison.

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Trace (2020) de Flore Herman

Se situant entre la médiation et la dramaturgie, Flore Herman soutient des oeuvres performatives qui essayent de créer une plateforme pour des voix et des connaissances aujourd’hui invisibilisées dans la sphère publique. Pendant sa résidence en 2020, elle est partie des processus artistiques de la Mc Donald's Radio University (Akira Takayama) et bodies of knowledge (Sarah Vanhee) pour interroger sa propre place dans le travail participatif avec des habitant.e.s de Bruxelles, et pour revenir sur des pratiques d’écriture, de dialogue et d’écoute susceptibles d'ouvrir à d’autres formes de production de savoirs, aujourd’hui moins reconnus.

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Polyphonie : des dramaturges à La Bellone (2021)

En 2021, Alternatives théâtrales et La Bellone se sont associées à l’occasion du troisième volume de la collection ALTH : Polyphonie : des dramaturges à La Bellone, un recueil d’articles sur la dramaturgie assemblés par Mylène Lauzon et Caroline Godart.

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Vers une dramaturgie intuitive (2021) de Lara Ceulemans

Depuis sa sortie des études, Lara travaille en tant qu’actrice, metteuse en scène, assistante à la mise en scène et dramaturge. Elle a donc plusieurs casquettes puisque, depuis peu, elle joue et réalise aussi pour le cinéma. Au théâtre, lorsqu’il s’agit d’un projet qu’elle porte, elle recherche le point de frottement entre un texte (classique ou contemporain), des acteur·rices qui l'incarnent et l'état du monde au moment de sa réception. Sa résidence de pratique dramaturgique en 2021 fut, pour elle, la continuité d’un travail à la Bellone auprès de Consolate Sipérius* lors de quatre résidences en 2019-2020. Cette résidence fut l’occasion pour elle de trouver son propre vocabulaire, de se positionner, de verbaliser un travail qui, jusque-là se faisait à l’instinct.

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Pratiquer le non-savoir (2022) d'Arnaud Timmermans

Les dramaturges sont des éternel·les débutant·es. Et comme chaque début re-déplace tous les murs et tous les étages, il n'est jamais possible de dire, avant, ce que sera la pratique dramaturgique.
Arnaud Timmermans a profité de ces quatre semaines de résidence non pas pour « préciser » ce que serait, pour lui, la dramaturgie, mais pour à l'inverse explorer ce que peut vouloir dire pratiquer ce flou, cette ouverture, cette imprécision, en prenant au sérieux le mot de « débutant ».

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Live memories of dreams deferred (2023) de Marie Umuhoza

Avec « Montage of a Dream Deffered » (1951), l'écrivain-poète-activiste afroaméricain Langston Hughes dépeint des scènes du quotidien dans le quartier d'Harlem à New York. Dans ce recueil de poésie jazz, le leader du mouvement de la Renaissance de Harlem utilise des codes du montage cinématographique en structurant des récits rêvés de manière saccadée, rythmée et presque agitée. Dans mon émergente pratique dramaturgique, je me questionne quant aux éléments qui constituent ces rêves aujourd’hui, dans une scène en constante effervescence. Mais je me questionne surtout sur les éléments scéniques et clés de lectures qui cristallisent de manière visible ou non ces rêves. Sur quels rêves se construisent les (re)présentations, et inversement ? Et surtout, comment ceux-ci sont-ils questionnés dans la création et l'accompagnement dramaturgique ? Je souhaite profiter de ces moments de résidence à Bruxelles & à Montréal pour dialoguer avec des artistes et des ressources porteur.ses de ces rêves différés..

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Nos environnements ont besoin de dramaturgie ! (2023) de Pauline de La Boulaye

Ceci est une invitation à démanteler ce qui sépare l’art de l’environnement pour provoquer d’autres formes de relations avec nos lieux et nos ressources. Début de méthode partagée pour une reconstruction culturelle. À celleux qui liront ce texte, Pauline de La Boulaye souhaite qu’il nourrisse notre désir de créer de nouvelles situations artistiques, sociales, environnementales. Que nous soyons artiste, oiseau, penseur, urbaniste, danseuse, rivière, universitaire, citoyenne, forêt, étanchéiste, architecte, fleur, chômeur, mécène, montagne, permacultrice, scientifique, enseignant, quadrupède, élu, jeune, vieille, non binaire...

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Thèses sur la dramaturgie (2023) et Conversations avec silences (2024) de Maria Kakogianni

Lorsque Aristote introduit sa catharsis, il la range comme un phénomène à la fois médical et moral : un enchaînement efficace amenant à une décharge, capable de soulager. On pourrait dire que quand une dramaturgie fonctionne quelque chose est suscité dans le corps et mobilise une raison sensible. Comment quelque chose nous touche « trop » ou « pas assez » ? Qu’en est-il d’un certain phallogocentrisme dramaturgique ? Celle d’un point culminant ? Et qu’en est-il des dramaturgies en reste ? Celles d’une histoire qui n’avance pas, d’un dénouement qui n’arrive pas, ou alors d’une progression faite de digressions et d’ellipses. Dans ce dialogue, on a invité Anarchia, et peut-être un plaisir conjugué au féminin qui trace des écarts par rapport au Grand Soir.

Thèses sur la dramaturgie : Télécharger le pdf.
Conversations avec silences : Télécharger le pdf.
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Dramaturgie méthodologie cartomancie (2024), traces de la trajectoire de recherche de Mélina Despretz-Kokines

« Il est l’heure de faire trace de cet itinéraire de pratiques inhibées et de grande félicité tissé sur la saison 23-24 entre La Bellone à Bruxelles et La Serre à Montréal.

Ce qui m’a d’abord mise en mouvement c’est la recherche de méthodologies et une curiosité piquée de demander à d’autres : comment fais tu? Ma trajectoire s’est ainsi faite de lecture et d’écriture, mais aussi de rencontres et discussions privilégiées (écoute active et attentes suspendues) sur les façons dont on encadre nos pratiques. Comment, quels gestes, quels espaces, quels protocoles et quels rythmes ? 

Pour faire trace de cette trajectoire, je voulais imaginer un jeu de cartes. Des cartes à lire, à utiliser et dont on s'accompagne pour développer et regarder nos pratiques s’avancer. Mais en m’approchant de la cartomancie, les cartes sont devenues les prismes par lesquels je regarde et mon miroir à penser. J’y ai trouvé l’inspiration de postures dramaturgiques et des méthodologies élastiques. J’y ai dévisagé l’image de face bien sûr, mais aussi arpenté le dos des cartes et l’espace qui joue entre elles. J’ai découvert l’usage d’une forme fragmentée, multiple, qui conserve l’opacité et adresse le contexte, tout en inspirant la conduite de nos devenirs.

Pour trace de ce voyage d’une saison entre dramaturgie et cartomancie, il y a une collection de billets écrits, à mélanger battre et tirer, et, si possible, sans point final ».

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Une maison de l’Attention (2024) de Mylène Lauzon

Paru dans le livre Curieux Manuel, produit et édité par le Festival TransAmériques, Montréal, Québec.

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Dramaturgie d’un lieu de création (2025) de Mylène Lauzon

Paru dans le livre Incorporer, dirigé par Anne-Laure Sahy, produit et édité par l’Association vaudoise de danse contemporaine, Lausanne, Suisse.

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